Le pacte
Sur l’écorce des arbres
Posés à leurs sommets
Sont gravés des prénoms
Souvent entremêlés
Enfermés dans un cœur
Le temps s’est arrêté
Ils sont le témoignage
Des couples oubliés
Des amants disparus
Qui se sont tant aimés
Dont le pacte est scellé
​
Au sang brun des futaies
Partout sur ces grands arbres
Vivent les couples anciens
Protégés des regards
Par les épais feuillages
​
Et tel un étendard
Planté tout au sommet
Leur Bannière d’amour
Flotte dans les adrets
Alors ouvre tes yeux
Quand tu marches en forêt
Et cherche avec ton âme
Les totems déguisés
Viens caresser l’écorce
Poses-y ton oreille
Tu entendras les rêves
Des amants qui sommeillent
​
Nicolas ZELLER
Le pinceau
Promener le pinceau
Sur une toile vierge
Et laisser les couleurs
Raconter leurs histoires
Nous conter l’heure du soir
La mer et ses orages
La tempête indomptable
S’écrasant sur la toile
Parfois elles nous murmurent
Quelques pâles ombrelles
Parfois c’est tout un vol
De blanches hirondelles
​
La main danse et s’agite
En transe sensuelle
Pour libérer la sève
Qui se meurt sur les lèvres
​
Le mot n’a pas sa place
Les traits eux s’entremêlent
Sans trop savoir les heures
Quand viendra le sommeil
Dans cette vie monacale
Aux saveurs de miel
Quelque soit le chemin
Parcourus par notre âme
Le souffle du divin
Toujours nous enflamme
​
Nicolas ZELLER
Que les Hommes se parlent
Que les Hommes s'écrivent
Que des rires joyeux fusent
Que des larmes coulent
Que la vie suive son cours
Mais qu'à jamais se taisent les armes
M.O.G